Principal monument de la commune, l’église paroissiale de Saint-Pierre et Saint-Paul trône au centre du bourg depuis la fin du XVème siècle selon les données historiques. Elle comprend un Chœur polygonal et nef orientée à l’Est. L’édifice religieux s’est enrichi de deux chapelles et d’un collatéral dans les deux siècles suivants. Le clocher, situé au centre de nef, fut abattu et replacé par une tour en 1840.
Son architecture
Cette église existe depuis plus de 1000 ans ! Elle est mentionnée pour la première fois dans le cartulaire de Redon au milieu du 16e siècle. En s’appuyant sur des données historiques, on peut établir la construction de l’église actuelle en 5 étapes :
- 1ère étape : sans doute à la fin du 15e, sinon avant, elle comprend un chœur, une nef et un clocher au milieu de la nef. Le chœur est orienté à l’Est.
- 2ème étape : on ajoute 2 chapelles : celle du Rosaire, au Nord et Saint-Joseph, au Sud, avec, chacune, une grande baie ogivale. Elle prend ainsi la forme d’une croix latine.
- 3ème étape : au 16ème siècle, est construit le bas-côté Nord ; Les poutres qui le traversent sont ouvragées à leur extrémité. On y distingue des gueules de monstres aux crocs acérés. Les piliers sont différents : 3 octogonaux, un cylindrique et l’autre de forme massive. Assez curieusement, leur grosseur croît en montant vers le chœur. Le mur fut percé de 3 baies ogivales surmontées de gables à l’extérieur.
- 4ème étape : du 17ème au 18ème siècle fut ajouré le collatéral au bas-côté sud. Les poutres sont unies. Ses piliers cylindriques sont identiques. Les 4 baies ogivales, plus grandes que celles du Nord le rendent plus lumineux que son pendant.
- 5ème étape : en 1840, il fut décidé d’abattre le clocher sis au milieu de la nef et de construire une tour, celle qui existe aujourd’hui. On allongea aussi chaque bas-côté de 3.33 m. on y perça une baie supplémentaire et une porte. Les ouvertures de la face ouest, qui datent du 19ème siècle, sont de style roman.
A la fin du 19ème siècle, l’église a le même aspect architectural qu’aujourd’hui.
Le chevet de l’église est probablement le seul vestige des origines de l’édifice. Notre église est vaste et sobre : grande salle rectangulaire sans sculptures ni enjolivures. Seuls ses vitraux lui donnent un air de richesses. Datant de la première moitié du 20ème siècle, ils sont très admirés et ont été offerts par des familles dont le nom figure en leurs pieds. Elle est belle dans sa simplicité.
Dans l’entrée, sous la tour fut réalisé, en 1960, par la maison Gérabati de Nantes, un motif orné des clés de Saint Pierre et du glaive de Saint Paul entrelacés. Lui fait suite tout le long de l’allée centrale : un tapis de mosaïque gris et rouge. Dans le clocher, nous avons 3 cloches : Marie-Renée qui date de 1516 et fut restaurée en 1949. Elle marie sur sa robe, ce qui est parait-il assez rare,  l’hermine d’Anne de Bretagne et la fleur de lys des rois de France. La 2ème cloche : Jeanne date de 1920 et enfin, Marie-Madeleine fut baptisée en grande solennité en 1949.
L’église accueille plusieurs statues provenant de la chapelle Saint-Nicodème de la Grande Touche à Guilliers, comme celle de Sainte-Apolline, datant du 16ème siècle.  l’extérieur, une pierre fixée dans le mur du chÅ“ur comporte des inscriptions pouvant aider à dater le bâtiment et à identifier ses bâtisseurs : « a été réédifiée en 1768 par les ecclésiastiques de l’abbaye de Saint-Jean-des-Prés ».